lundi 30 mai 2011

Lucie, châtelaine et Jean, nomade.

Lucie, châtelaine, en 30 ans de passion nourrie de la foi en l'avenir  a créé une oeuvre: le Château de Dangy. Elle a fait de ce lieu qui était à l'abandon, un lieu inspiré où chacun peut se reconnecter aux "Essentiels" de la Vie.


Jean a vécu une vie de "nomade" "multiculturel" en Europe, Afrique et aux US, à la recherche de l'Essentiel qui se révèle.

Il y a 30 ans, Lucie et Jean s'étaient croisés, déjà, au Château de Dangy. Il animait alors des séminaires sur la Relation, pour des Grands Groupes. A l'époque, chacun, engagé, avait poursuivi l'une son enracinement libre, l'autre son nomadisme engagé. Jean téléphonait à Lucie deux fois par an;  il y a 3 ans, Lucie a pris l'initiative d'appeler Jean, pour lui dire:" ....depuis un certain temps, tous les soirs avant de m'endormir j'affirme: il y a sur cette terre un homme fait pour moi. Deux matins de suite, au réveil, le nom de Jean, ton nom, s'est imposé à moi. Je t'appelle. Je suis libre."  Je lui répondrai: "je suis libre aussi, mais pour le moment cloué à l'hôpital, je viens de me casser la cheville. Ensuite je reparts aux US pour 3 mois. Au retour, au printemps, je viendrai te voir."  En octobre 2009, nous déciderons d'unir enracinement-nomadique et  nomadisme-enraciné. Les arbres marchent, les tentes se plantent.



Pour Lucie et Jean, une partie de l'année, la vie est une vie de Châtelains, de réception d'hôtes nous apportant le monde... et une partie de l'année, c'est l'occasion d'aller à la rencontre de ce monde, à la rencontre de notre village "le monde".    

  
Cette combinaison de rencontres provoquera le point de départ pour notre route 66: au mois de Juillet 2010, nous recevions François et Corinne; depuis plus de 30 ans, ils vivent aux US, et à cette époque à Chicago;  ils nous inviteront à venir leur rendre visite. Invitez-nous, attention, nous venons!  Ainsi, alors que le projet  initial  n'était que de visiter l'Ouest Américain, ce projet s'est élargi à la Route 66 qui démarre à Chicago. Nous nous envolerons pour Chicago le 2 décembre 2010.

Documents mis dans nos valises:
Nous n'oublierons pas le guide pertinent de tout nomade: le guide du routard. A ma connaissance, ils n'en ont pas un spécifique pour la route 66, mais 2 d'entre eux seront très utiles: celui des parcs nationaux de l'Ouest Américain et celui de la Californie. Lucie deviendra une experte de l'utilisation de ces guides: ils indiquent toujours avec précision et justesse, non sans humour,  les endroits à fréquenter en fonction des envies, sans compter les très bons plans. Nous emporterons aussi le livre succinct mais bien illustré : Eternelle Route 66, de Marie Sophie Chabres et Jean Paul Naddeo. Il sera comme les cailloux du Petit Poucet semés sur cette route.

lundi 2 mai 2011

Mode d'emploi pour la lecture de ce blog.

La Route 66, un voyage initiatique d'humanisation, nous en racontons l'avancée. Ce récit pourra être:  
- une introduction à ce cheminement pour vous qui rêvez de cette route...
- des "souvenirs/rappels/autres perspectives" pour vous qui avez déjà accompli cette pérégrination
- une provocation/appel pour ceux qui préparent ce voyage,  avec quelques suggestions en anticipation


La Route 66 parcourue, comme toute expédition, est une plongée en soi, ses rêves, réalisations, questions, vers son humanisation.

Du 2 décembre 2010 au 24 février 2011, nous avons parcouru la route 66, pendant 3 mois. Fin novembre nous quittions notre Château de Dangy, notre vie de châtelain accueillant le monde, chez nous, en hôtes, pour aller  à la rencontre du monde.

Pendant notre voyage, nos amis ont pu, au quotidien, nous suivre, grâce au blog que je rédigerai chaque jour. Merveille de l'internet. Ils ont apprécié cette information/échange quotidien au point de regretter notre retour!
Aujourd'hui pour répondre à une demande de lire notre aventure, dans sa durée et de façon chronologique, j'ai inversé le déroulement du blog. Ainsi toutes les dates sont du 2 mai, date où j'ai procédé à cette manipulation informatique. Toutefois, au début de chaque message, j'ai remis la date exacte de l'évènement.
Reportez vous également à la liste des Archives et en fonction de vos intérêts vous pourrez plonger directement avec nous à Chicago, St Louis,  Santa Fe, Phoenix, Sedona, San Diego, Los Angeles, Santa Barbara, Big Sur, San Francisco, Sonoma, Yosemite, la vallée de la Mort, Las Vegas....

Comme ouverture à ce voyage, vous pouvez en 3 minutes, survoler la route 66

3/12/10 Arrivée à Chicago: Les péripéties d’un voyage



Çà y est nous sommes arrivés à Chicago mais les retards dus au mauvais temps à Londres, nous ont, un peu, mis en retard…

Quelques faits marquants de ce voyage ?

  • la beauté d'un visage d'une "Dame" à l'aéroport de Londres. Alors que nous attendions, une dame très âgée, une grand mère, paysanne sans doute, avec son fichu,  était assise à côté de nous. Elle nous parlait sans discontinuité, dans sa langue inconnue pour nous, mais de l’Est.  Quelqu’un nous dira qu’elle était roumaine. Mais surtout sa volubilité, son visage en permanent mouvement, ses gestes, dénotaient une vitalité communicative avec des changements soudains d’émotions, de l’exubérance au sérieux.. nous suivions entre sourire et attention. Mais quel beau visage, avec sa bouche édentée,  avec toutes ses rides, innombrables, témoins de son histoire, bien loin de tous nos lifting. Cette dame, car c’est une dame pour moi,  a rappelé à Lucie sa grand mère maternelle : elle lui faisait des œufs à la coque de son poulailler et confectionnait des desserts sucrés appelés oreillettes qu’elle conservait affectueusement dans des grandes boites  carrées métalliques.
  • Vive l'organisation française !:  nous sommes toujours dans le Boeing 777 devant nous amener à Chicago, avec bientôt 1h30 de retard. Londres est en panique avec le mauvais temps… à nous réconcilier avec l’organisation française qui trouve les raccourcis et les idées qui font face aux situations extrêmes.  Lucie a très faim; car les 2 petits biscuits « thé brun » consommés à 7 heures du matin sont très loin et elle ne s’y laissera plus reprendre à oublier les petits sablés de Nançay. Les gourmets comprendront ! en tout cas pour moi dans ma check list de nomade il me faut prévoir gâteaux, encas et boissons !.
  • 20h30 heure locale. Chicago. Après une arrivée  par le lac et la vue nocturne sur ce tableau de lignes de lumières carrées à perte de vue, nous atterrissons. L’efficacité américaine nous prend: en 10 minutes tout est règlé et nous sommes dehors où nous attend notre ami François. Il nous emmène chez lui en nous faisant faire le tour par le centre de Chicago et du quartier des 200 gratte ciels… Lucie qui pour la première fois arrive aux US est sous le charme… c’est beau et demain nous errerons le nez au vent.

N.B. je n’ai aucune photo. Erreur majeure, mais maintenant je ne quitterai plus mon appareil.

Pour me faire pardonner, cliquez sur : you tube...  cela introduira notre voyage. 

3/12/10 1er jour à Chicago

Départ en bus... et nez au vent avec

gratte-ciels... les décorations de Noël... le building de la fortune des chewing gum (faut-il mâcher?)... et le départ de la route 66... et le musée... avec des oeuvres, Renoir, Monet... et les américains qui aidaient le nomade que je suis et parfois perdu!


Joyeuses fêtes. 







4/12/10 Simplicité et efficacité américaine ? à confirmer.


Sans tomber dans une admiration béate, pendant mon expérience de presque 6 ans aux US, j’ai toujours été frappé de l’efficacité face à des problèmes ou simplement faits de la vie courante : le mot problème ou même le mot impossible ne semblent pas exister ; il y a des «issues » (mot anglais pour désigner un problème) et des solutions.
Cette efficacité m’a été confirmée par notre hôte français qui depuis 30 ans vit aux US et possède la double nationalité française et américaine. Il dit : « les choses sont simples ».
Alors bien sûr nous allons avec Lucie être attentif et chercher les failles… ou alors la raison de cette simplicité…peut-être pourrons nous nous en enrichir ?



  • Avec aujourd’hui une première faille : nous avons voulu suivre les suggestions de notre livre guide qui nous indiquait d’aller au "LOU MITCHELL'S là où dès l’origine se sont restaurés les routards avant leur départ. Une cantine ! où à part une affiche route 66, et une vulgaire photocopie A4 chiffonnée, qu’on sort du fond d’un dossier, racontant l’origine de ce lieu, n’existe plus l’esprit de la route 66. Mais surtout, pour la 1ère fois en 6 ans de vie aux US, j’ai enfin rencontré une serveuse revêche. Elle nous a littéralement jeté nos assiettes de salade sur la table : du jamais vu pour moi et jamais vu par notre ami américain. Parce que nous étions étrangers ? Parce que nous ne prenions qu’un plat que nous partagions ? (c’est ce que nous faisons et ferons, non par avarice ou pingrerie, mais les plats aux US sont tellement copieux qu’un nous suffit ! et je l’ai toujours reçu avec le sourire de la serveuse). Donc oui la mauvaise humeur et les comportements agressifs existent aussi ! 
  • Alors qu’au début de la journée nous avons expérimenté le comportement « normal » d’une vendeuse d’hypermarché qui a accompagné Lucie dans les rayons pour l’aider à trouver le produit et ne s’est pas contentée de nous indiquer la travée… et nous avons aussi expérimenté dans les bus et les rues ce souci de l’aide : dès que j’ouvrais ma carte on nous demandait si l’on pouvait nous orienter… et même avec des conseils de restaurants ou endroit à aller et où à plusieurs ils nous indiquaient les bonnes adresses: aux US l’on se parle.

5/12/10 Introduction a la vie américaine

  • Notre ami François, nous a, toute cette journée de samedi, promené et ouvert à la vie culturelle américaine. Ce passage par une famille française aux US est une bonne transition avant le départ demain lundi, sur la route 66…

ainsi aujourd’hui samedi nous avons visité :

  • les campus universitaires,  celui de l’Etat de Chicago, un des campus renommés : une ville de 25 000 étudiants, études payantes : 30 000 dollars par an… et cela travaille… et surtout université dans un style anglais, très «Harry Poter » avec + de 60 prix nobel sortis de cette université, université tenue par les jésuites… et université avec les chambres certes universitaires, vraie ville, mais aussi avec ses petits « cottages » le long des rues ou des «communautés" de 6 à 10 étudiants non mixtes vivent ensemble  sous une lettre grecque affichée sur la façade, communautés dans lesquelles on accueille tous les ans un/une nouveau.. et que l’on aide…


  • repas typique au « Miller Pub », entouré des photos de sportifs locaux, nous avons dégusté le met de l’Illinois :  travers de porc caramélisés avec une pomme de terre à confire par crème, morceaux de bacon, ciboulette,   et tout cela arrosé d’une  bière.

  • vu l’une des maisons construite par Frank lloyd Wright, la célébrité architecturale américaine … et l’on enseigne son style aux US

  • le quartier des résidences individuelles de la classe aisée au Nord


  • visite du temple Bahi’s… religion syncrétique que je ne connaissais pas fondée par un Iranien au 19ème siècle



  • le quartier indiens de l’Inde avec ses magasins de Saris…

    au niveau culturel américain nous avons enregistré :

    • des sujets à éviter dans les conversations : religion, politique et sexe
    • et ils ne comprennent pas les emportements avec éclats de voix : c’est très grave… alors que pour nous c’est un mode d’expression

    6/12/10 Rencontres et Echanges.

    Rencontres et échanges en complément à nos visites et activités de ce dimanche 5 décembre:
    tour en bateau sur le Michigan pour la perception des gratte-ciel…

    buffet Lunch à la tour Hankock au 95 ème étage à 1200 pieds (environ 400 mètres) et vue sur Chicago et appréciation de la nourriture américaine, excellente, sauf les desserts (et d’après nos amis,  dans ce domaine ils ont des marges de progrès) 

    et visite de quelquels magasins et centres commerciaux
      Ce fut une journée d’échanges et rencontres :

      Ce matin dans le bus vers la ville (car bien sûr dès que nous le pouvons nous empruntons le buss (pass illimité de 3 jours pour 14 dollards) : je regarde en face de nous une dame, un peu "déshéritée" (François et Corrine nous expliqueront que si l’on regarde un américain il sourit, dit bonjour et parle, différemment du « tu veux ma photo ! » français… le regard est une entrée en relation et donc une recherche de contact. Cette dame donc me dit qu’elle coiffe les cheveux et elle me propose de me coiffer pour 10 dollards. Je la remercie. Je ne saurai pas si elle n’appréciait pas ma coiffure, alors que Lucie, le matin, m’avait un peu défraichit et donc indirectement elle blâmait le travail de Lucie, ou si elle voulait gagner un peu d’argent. 

      Dans ce même bus, un monsieur bien qui le dimanche matin allait prendre son petit déjeuner dans l’endroit où l’on faisait les meilleurs petits déjeuners des US (il nous en donnera l’adresse : je n’ai pas imprimé) mais il voulait surtout qu’on aille visiter le ZOO de Chicago. François me précisera qu’effectivement à la période des fêtes (Hollydays) c’est le moment, car les cages des animaux ont leurs guirlandes de fêtes et des chanteurs se succèdent pour chanter des chants de Noël aux animaux… Pourquoi ne fêterait-ils pas Noël?

      Dans un des magasins d’habit pour dame, je m’adresse à une vendeuse, elle m’expliquera qu’elle était hôtesse de l’air et qu’à sa retraite, elle travaillait dans ce magasin à cause de son amour des habits et surtout son souci de contacts. Je lui demandais donc pourquoi les mannequins de magasin présentant les habits ne souriaient pas. En France, je comprends, car comme me le disait ma maman : ne souris pas bêtement.. mais aux US les gens sourient… Lucie et cette dame m’expliqueront qu’effectivement ces mannequins imitent les mannequins en chair et en os de nos défilés et qu’il ne faudrait pas qu'ils sourient, car cela porterait l’attention sur leur visage et non sur les habits qu’elles sont censées valoriser. A ce moment notre vendeuse, dans le magasin, se met à marcher comme les mannequins, se déhanchant et croisant les jambes en avançant… nous disant que certes elle n’avait pas leur taille et plus leur silhouette. Surtout cela illustre ce fait souvent constaté par moi de la « non fausse honte » et du plaisir à juste s'amuser. J’apprécie cela beaucoup…

      Lors de l’achat d’un rasoir, le vendeur souriant et très explicatif me confirmera qu’effectivement dans les magasins les prix sont toujours donnés hors taxe, que cette taxe varie suivant les villes. A Chicago elle est élevée: 9,5% alors que dans les plus petites villes cela peut être aux alentours de 8%... il me confiera aussi qu’il a 2 semaines de vacances maxi par an, et qu’il travaille 60 heures par semaine. Il est vrai que nous les français nous sommes si brillants et les meilleurs.. nous faisons tout cela officiellement en 35 heures.. 

      Dans le Apple Store, Lucie,bien sûr, a été abordée pour savoir si elle avait besoin d’aide, et on lui a demandé quelle langue elle parlait. Tout de suite l’on a appelé un jeune qui parlait français… ce jeune était ravi, depuis 6 ans il n’avait plus parlé français. 

      Au retour dans le bus, une dame nous aborde dans un français très fluide et riche avec à peine un léger accent. Elle nous expliquera qu’elle est anglaise, avec un père d’abord dans la résistance dans le Lot en France et ensuite en Allemagne comme force d’occupation après la guerre (elle parle couremment l’allemand et j’ai testé, car nous avons parlé un peu allemand)… et depuis longtemps (car elle est née en 41) elle vit aux US à Chicago, ville qu’elle aime car très culturelle et parce qu’ elle a épousé un américain, professeur à l’Université d’Etat de l’Illinois (car tout état a une université non privée)… elle nous confiera, humour anglais brillant : « mon mari aimait beaucoup ses élèves féminines et je l’ai donc laissé ! » Elle nous confiera également qu’elle avait rencontré De Gaulle. Alors elle se lèvera dans le bus, rehaussera sa stature car elle est petite pour prendre la posture de notre grand Général et dira imitant sa voix (tout fort dans le bus) : « je vous suis reconnaissant, vous anglais, d’avoir aidé la France.»

      Le soir autour de l'apéro et du feu de cheminée, échanges très riches avec François. Il était, entre autre, à côté de son activité de patron de société ici et qui vend de la pierre française pour les constructions, délégué au commerce extérieur pour les français qui voulaient s’implanter aux US. Mais et c’est moi qui appelle cela comme cela : suffisance française:  qu’avaient-ils, les français, à apprendre de ces américains qui comme tout le monde le sait sont incultes et ont besoin de notre si brillante culture ! Alors ils venaient en terrain conquis, amenaient leurs produits que les américains n’avaient qu’à acheter puisqu’ils sont par essence les meilleurs. Or malheureusement cela ne se passe pas comme cela. Les Américains sont très prudents avec les Européens (surtout ceux du "Club", comme ils nous appellent , c’est à dire ceux autour de la Méditerrannée!) et ils ne font pas confiance à priori. Il faut 5 ans pour pouvoir développer une société aux US et ne pas se laisser leurrer par la bonhommie et cordialité américaines : le Pdg de Coca Cola peut vous recevoir sans problème, vous taper dans le dos, vous dire que vous avez le meilleur produit..  etc, mais il faudra du temps. Cette méconnaissance de cette culture fera souvent du tort aux jeunes commerciaux envoyés ici aux US qui au bout de 1 an commencent à comprendre le système. Mais leur Boss débarque, fait le tour des clients potentiels qui le reçoivent magnifiquement.. ; et le boss français en conclut : mais mon brave commercial et jeune ami, vous qui êtes là depuis un an et n’avez encore rien décroché, vous êtes nul, moi en un passage j’ai fait des conquêtes… Il faut donc connaître cette démarche américaine et être capable d’ajuster nos produits. Les chaussures des américains sont plus larges. Et Renualt à qui l’on demandait d’écarter dans leurs voitures leurs pédales pour permettre aux américains de conduire sans appuyer sur deux pédales, n’a jamais daigné faire ce changement. Et il n’y a toujours aucune voiture française aux US. Limoge, la porcelaine, n’a pas non plus accepté d'adapter certains de ses produits… les américains se feront à notre goût, le plus raffiné du monde et nous les éduquerons… 

      Quant aux traces qu’ont laissées notre dernière grève en France…  je savais, que nous aurions l’air ridicule, c’est confirmé… avec pas la question de nos manifestations car l’on peut manifester et l’on ne s’en prive pas ici.. ; mais il est impensable de bloquer les autres. Liberté basique de chacun. Alors avec nos raffineries bloquées, nos piquets de grève, nos manques d’essence, nos "gamins" dans la rue : impensable… Oui il est vrai que le monde suivra nos traces et notre système!  attention ne vous méprenez pas, je trouve la France extraordinaire avec des richesses, un savoir faire, une culture, un passé.. ; je suis d’autant plus en colère que je l’aime ce pays… mais bon sang qu’il sorte de ses frontières, (pas uniquement comme touriste !) 

      Autre dégât suite à ces évènements : notre ami qui importe des produits de France vers les US,  de la ville de Lyon : son transporteur qui passait par le Havre (car de Marseille n’en parlons même plus) a décidé que dorénavant il passerait pas Anvers ou Rotterdam. Avec bien sûr des coûts supplémentaires mais la garantie du service. 

      François nous a aussi précisé certains comportements basiques aux US :
      • Lorsque l’on regarde les gens ils sourient… et aucun comportement n’est jugé ou détaillé : vous pouvez vous promener avec un pot de chambre sur la tête personne ne remarquera. 
      • Surtout il est très mal vu de montrer du doigt et cela est très grossier et mal élevé et est amalgamé à une « malédiction» que l'on profère sur l'autre.
      Maintenant ce matin lundi 6 décembre, je vais chercher la voiture de location et en avant sur la route 66 dans cette Amérique ...