lundi 2 mai 2011

30/1/11 S.F... et des questions "philosophiques"

Nous poursuivons notre quête à San Francisco, quête qui nous assoiffe, avec ces rues, cette foule, ces magasins, ces danseurs de rue...





Certes nous nous arrêtons parfois dans des Pub: nous apprécions certaines bières locales légères



nous nous "soumettons" au rituel de  la visite des "endroits conseillés": et cela est très bien, nous cultivons notre plaisir:

  • le cable car


et il vaut mieux se cramponner dans les montées et descentes: l'on prie le ciel que les freins ne lâchent pas!



  • nous ferons le tour de la baie avec le passage à l'université de Berkeley. université d'Etat. Nous n'y avons pas trouvé le souffle attendu... et contrairement à ce que dit le routard, aucun étudiant interrogé ne parlait français!


  • Nous irons à Sausalito en face de San Francisco, le Neuilly ou le Saint Tropez du lieu



 De cet endroit l'on aperçoit SF de l'autre côté, aujourd'hui dans cette brume caractéristique qui régulièrement monte de la mer ( la première journée en 1 mois et demi où le soleil nous abandonne)




  • nous traverserons les 3 ponts qui encerclent la baie, (photos du "Golden Gate" pour après demain lundi quand nous quitterons SF.)
  • Nous vivrons le "rolling Coster" (montagnes russes)  des rues très très en pente: il faut vraiment savoir utiliser le frein à main et le démarrage en côte







Passages  conseillés de tout habitant de SF. Nous les avons appréciés!   Maintenant toutefois, la coupe est saturée, dès demain nous retrouvons l'immensité de la nature, sa largeur et non l'étroitesse d'une société, même si elle se veut libérée, surtout si elle se veut libérée, pour une pensée au delà des sentiers communément admis.

Communément admis, Berkeley et son influence: nous sommes passés à Berkeley, l'université d'où est parti la contestation hippie, où au mètre carré il y a le plus de prix Nobel au monde. Est-ce que ce monde en est meilleur et plus juste à travers ces hauts lieux du savoir ? que font ces intellectuels de notre monde? Il faut sans doute une autre dimension que le savoir.

Communément admis l'importance ce lieu de la Silicon Valley et de Palo Alto, développement de toutes les technologies modernes ; nous avons vu à la télé l'interview de Bill Gates sur FR 2 (nous suivons régulièrement les nouvelles de France). Communément reconnu son "génie": certes, dans sa générosité il aide maintenant les plus pauvres avec les fondations qu'il a créé. C'est en tout cas ce que l'on dit de lui. Il faudrait que je creuse plus.  La question pour moi plus essentielle: comment se fait-il qu'il ait pu développer à lui seul une fortune aussi colossale: il y a quelque chose de non équitable dans le système, son génie quel qu'il soit ne justifie pas cet écart... s'il avait été si génial, il aurait changé le système, pour plus de justice pour que les richesses soient mieux réparties avec ceux qui ont aussi participé à sa fortune. Je trouve cela indécent, d'autant que pour moi MicroSoft est un plagiat de la démarche Mac. Accumuler de la fortune pour ensuite se donner "bonne conscience", je n'admire pas. Certaines bonnes âmes ont besoin de la misère pour exister. (tout cela sous réserve d'inventaire des vrais intentions de Bill Gates.)

Communément admis San Francisco, sa libération sexuelle et l'homosexualité:  dans notre lieu, ce soir,  ce "gay" (il ne veut pas que l'on appelle homosexuel, nom pour lui mis par les psychiatres, mais gay".) Nous échangerons longuement. Il est là car il va dans une soirée où se retrouvent les organisateurs d'une course de vélo: San Francisco/ Los Angelès: course dont le but est de récolter des fonds qui serviront à la bataille contre le Sida. Pourtant lui ce soir, qui considère que la fidélité n'a aucun sens, avait déjà passé l'après midi avec un "gay" chassé sur le web. Après sa "party", il retrouvera un autre gay pour la nuit, lui aussi chassé sur le site web: collectionneur de "sexes", il les photographie d'ailleurs sur son téléphone portable... OK? une course après des sexes.   J'aurais voulu lui poser encore d'autres questions, à lui qui se bat pour que les droits des homosexuels soient les mêmes que ceux des hétéros. Les droits? et quels devoirs? et quels engagements de vie au delà de cette chasse inassouvie?

Ville aux galeries d'art. Elles sensibilisent à la beauté, mais  un tableau ne remplacera jamais un coucher de soleil vrai, qu'il faut aller créer ou ce sourire profond d'une personne.

Toujours plus de questions qui petit à petit affinent ce que je veux: plus d'authenticité belle, découverte par moi-même, découverte par les mots échangés, les beautés rencontrées, il nous faut vraiment redevenir nomades, le nez au vent, avec Lucie... au delà des idées toutes faites et des petites maisons: nomades avec cette verticalité qui nous constitue et non comme disent les "américains" du "lip service"  (service des lèvres) baratins, ou cette recherche inextinguible des onanismes de toute sorte: la bouche pleine.

Vite de l'Air et de la rencontre authentique, pas la bouche, les yeux, les sens remplis de biens consommés  et d'idées toutes faites de toute sorte, mais les sens  ouverts  et disponibles pour la VIE.

Elles existent pourtant ces bouffées d'air: ce jeune à Berkeley qui dans la rue a voulu prendre notre couple en photos. Il nous l'a envoyé avec ce message:









Dear Jean,
 C'était un plaisir de vous rencontrer avec votre épouse.
 "Chance meetings are a Raison D' Etre." Les rencontres de la chance sont la "Raison d'être". 
J'espère que vous avez eu une expérience intéressante dans mon humble espace de vie et d'étude. Je vous souhaite que beaucoup de belles choses croisent votre vie
Visiter my flickr page pour voir mes photos.

Sincerely Yours,
Eugene W. Lau

Je lui répondrai




Dear Eugene.
... oui les rencontres sont la  "raison d'être". Rencontres dans lesquelles l'on perçoit un être humain vibrer de toutes ses dimensions. Mais il n'y a pas de chance dans tout cela: tu as créé ce moment. Nous bâtissons notre chance....

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