lundi 2 mai 2011

6/2/11 Yosemite: nature contemplée.... exploitée..... symbolisée....

Ce samedi 5 février, à partir de notre village de chercheur d'or, Groveland, nous avons pénétré dans ce parc national Yosemite  (du nom d'une des tribus indiennes qui vivait là,  exterminée...).
Maintenant, dans le silence de la nuit,  je récolte les fruits des échanges multiples de la journée: se sont imposés à moi les adjectifs indicateurs des actions dont nous avons drapé cette nature.
Contemplée... exploitée,.....esthétisée.... symbolisée... nous pourrons compléter cette garde robe.

Nature contemplée, que je contemple. Nature généreuse, éblouissante, envoutante, porteuse de force et d'énergie, elle vitalise tout mon corps en harmonie avec elle.
Courbe de la plus haute falaise au monde (900 m de hauteur), courbe sensuelle de notre mère, la terre



 en dialogue, en face d'elle, d'autres falaises, colonnes vertébrales de la Vie. Stables.

à leurs pieds la vitalité, légèreté, jovialité de l'eau

sur cette terre mère,  les caresses de l'eau


eau qui ruisselle partout, elle joue avec ces roches, pour des épousailles, des mariages, voile de mariée (nom de cette chute: "bridalveil", celle ci est faible en ces jours d'hiver , alors qu'à la fonte des neige , elle s'étends comme un voile  sur plusieurs mètres de large )


voile aquatique couronné de soleil

terre/roche, eau, soleil, ciels/éclairs....  dans leur écrin (grove) d'arbres,

arbres, vie végétale,  en contemplation... mes mots et mes photos sont mesquins pour louer cette vie qui ne peut que se laisser admirer dans la durée, temps essentiel de la présence

contemplations contemplées, nature dans sa vitalité, elle s'inscrit en nous

nature animée de vie animale





Nature exploitée: depuis 7 millénaires vivaient ici de nombreues tribus, en admiration de cette nature, en symbiose avec elle (certainement avec des questions et des problèmes). En 2 ans, 1848-1850, lors de la ruée vers l'or dans cette vallée, la nature devint l'objet de toutes les convoitises et viols. Cet indien, de la tribu des Me-Wuk, d'une sérénité imposante, avec qui j'ai conversé,  me dira que la ruée vers l'or fut la catastrophe. Ils étaient en partage avec cette nature, ils furent délogés, par la soif de l'or.  A une petite fille américaine qui lui demandait comment ils vivaient avec les ours, il répondra: les grizzlis étaient là, avec eux nous habitions et partagions la même terre, nous ne nous  servions de nos arcs que pour nous défendre.  Actuellement il ne sait trop quoi faire entre la modernité et la tradition, pour que la tradition ne soit pas un musé, un zoo ou un objet commercialisable.

Nature contemplée, nature exploitée, nature symbolisée pour des accords avec elle. Au coeur du Parc une construcution humaine, un lodge, immense comme le lieu qui lui sert d'écrin



 au milieu de cet hotel, des fresques qui introduisent  la nature dans nos lieux de vie

des peintures, abstraites, qui veulent en condenser  la vitalité

des poupées, "humains à têtes d'animaux" (hopis et navajo) qui veulent récupérer les forces animales pour formes, rythmes, danses, rituels

surtout, à déchiffrer:  des formes qui symbolisent la force de la vie: 
formes complexes, sur un mur, sur un tapis



les voutes rondes du ciel, le centre soleil, duquel partent les rayons et  éclairs, vers les trianges (hommes/femmes) dans les diverses orientations de nos vies

jusqu' à la complexité finale comme sur ce tapis: ciel rond (dimension masculine de la vie ) au centre du carré terre, ( dimension féminine)  + + + + +  : un symbole ne se laisse jamais enfermer dans des mots, il les dépasse, les explose sinon il n'est plus symbole.


Les symboles reprennent, apprivoisent les forces de la nature: les manipuler correspond aux traditions et pratiques du chamanisme vers des approches nouvelles à créer, pour de nouvelles épousailles avec la VIE. 

Nature, nous l'avons "agie", nous avons agi sur elle,  que maintenant nous la reconnaissions à nouveau mère, créatrice de la vie, nourricière, guérisseuse, restauratrice de notre vraie humanité, qu'elle nous épargne ses colères qui nous éliminerons. 
Prière que je formule en miroir de celle de notre culture et tradition: Notre père, qui est aux Cieux... que ton règne vienne.....

Enlacés nous sommes entre Mère et Père.



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