lundi 2 mai 2011

18/12/10 Suite Taos: visites, rencontres... vers plus d'ouverture

En route vers l'Altérité...et nous serons servis, comblés..



avec des visites de maisons/demeures musées (sur les conseils très éclairés du Guide du routard)
  • le "Millicent Rogers Museum", riche héritière du pétrole et qui en 1947, a été illuminée (comme elle le dit dans une lettre à sa fille) par la présence à la Terre et à la Nature. Elle se consacrera à la cause "indienne", obtenant qu'ils ne soient plus des "numéros"... et elle rassemblera autour d'elle des oeuvres de cettte culture avant de mourir en1953, à l'âge de 50 ans. 
des poteries

des couvertures

des bijoux

des paniers tressés...


  • ce site résonnait avec ce "village" indien, authentique, datant de plus de 1000 ans,  de 2000 âmes et qui recoivent les visiteurs sur un parcours très limité, après avoir demandé un paiement pour visiter ou prendre des photos. (idées à lancer pour nos villes où les touristes font étouffer dans certaines de nos cités!) et à 16 heures le village est fermé. Hier et avant hier, le village était fermé à tout touriste, un des leurs venaient de décéder et ils étaient dans leur tradition. Comme me l'a expliqué une créatrice de bijoux sur place et à qui j'ai posé des questions: leur première religion avant le catholicisme auquel ils ont été forcés de se convertir, reste leurs traditions. Ici, pas d'électricité, des lampes à gaz, pas d'eau courante, on puise son eau dans le ruisseau qui traverse le village. C'est un choix de vie: les jeunes qui se promènent avec leurs portables peuvent continuer à rester dans la tradition ou partir. L'on peut être intégré dans cette culture, éventuellement par mariage mais il faut du temps: un américain marié à une femme de la tribu, depuis 11 ans, ne fait toujours pas parti de la tribu et ne peut toujours pas vivre là. Et il s'agit de respecter les traditions: nous sommes actuellement en hiver, le moment où la Terre Mère se repose et se regénère; pendant cette saison, l'on se met en harmonie, pas de cris, pas de mouvements brusques, pas d'excitations... d'ailleurs dans cette culture, les jeunes doivent toujours saluer les anciens et dans la langue traditionnelle, jamais en américain. Il est interdit également d'élever la voix contre son père ou sa mère sous peine de prison, car ils ont leur propre Conseil de discipline. J'ai demandé si je pouvais éventuellement me faire soigner par un shamam de leur tribu. Non. Leur culture leur est réservée. 
    • réflexion et question personnelle: il est vrai que notre culture, judéo chrétienne dans sa profondeur et son enracinement  historique a son intérêt et de la vitalité.  Une de mes passions serait de la faire mieux connaître,  de la revivifier. Cela éviterait pour certains d'entre nous d'aller chercher en Orient ce que nous avons... 




  • Autre époque, autre culture à l'Hacienda de Los Martinez. L'on explore la demeure de ce riche et influent "mexicain" du début du 19ème siècle, 1805. Assez rustique, malgré la grandeur du lieu avec 2 patios intérieurs autour duquel s'organisaient la vie...incluant la chapelle. 


  • ici comme partout des piments qui sèchent...

    • ils sont récoltés sur ce qui ressemble à de petits arbustes, fin juin... "cousus" ensemble, ils sont séchés et de verts deviennent rouges.. pour les utiliser on les plonge dans l'eau, ensuite cela pimente...


  • Visite de lieux, "vertigineux". A proximité de Taos coule le Rio Grande et un pont enjambe cette faille. En prévision de la grande faille du Grand Canyon.





et des rencontres...
  • ce groupe de jeunes ce matin, venus skier dans la région. Je leur demandais s'ils apprenaient toujours le français et l'une des trois m'a répondu, qu'effectivement, à l'Université elle avait choisi le français... plutôt que l'espagnol ou le ... chinois... à cause du charme de cette langue. Ils appréciaient mon accent français. Je leur disais surtout que je "l'entretenais" et leur expliquait que la langue française étant une langue du "masque" c'est à dire prononcée du bout des lèvres, en parlant français, on "embrassait" son interlocuteur. Succès du "french lover"! alors que la langue américaine est une langue du palais... de la bouche bien sûr! ... où va se nicher une tradition!

  • notre Lyonnais George: hier nous promenant sur la Plaza, il nous suit, nous remarque  et nous entendant parler, se présente. Lyonnais, depuis 30 ans ici, ayant suivi une femme, il a ouvert un magasin d'antiquités où viennent se fournir toutes les célébrités... et toutes les texanes... Entre les yeux en verre, les jumelles d'opéra, les tire bouchon, les bijoux, les lampes, tout cela artisitiquement présenté nous avons noté ces 2 ceintures de chasteté, une pour homme et une pour femme.


avec un tableau de "Greuze", Psyché. 


  • rencontre au bar autrour d'un trio qui joue du blues et du "mexicain". Là se retrouvent les habitués: des "américains" avec leurs "Statson", des méxicains, des natives americans, avec leurs long cheveux non coupés, signe de sagesse.. tous accompagnés de leur compagne... Certains de ces couples sont très beaux.  Nous avait frappé ce couple, lui plus de 70, grand élancé en cow boy élégant, elle plus jeune; j'ai été leur demander ce qu'ils faisaint ou étaient dans leur vie. Pour moi ce qu'on vit, se lit sur soi et transparait. Tous les 2 aujourd'hui, élèvent, dressent, montent des chevaux... avec un cheval tu ne triches pas! tu es poussé vers l'humanité sinon le cheval, le vrai,  te jette. 
Les visites, les rencontres ... que nous réserve la Providence demain? car nous partons vers le Nord, le Colorado. 

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