lundi 2 mai 2011

18/2/11 De Las Vegas, Nevada, à Kingman en Arizona.

Ce matin, vendredi 18 février, nous avons quitté Las Vegas.
Comme le soulignait Lucie, nous retrouvions la vie "normale"? après les festivités du Strip.
Des personnes dans des magasins. Des personnes dans ces quelques ranchs disséminés le long de la route, en charge du bétail...


Surtout nous avons retrouvé l'espace des déserts, les longues distances,  la possibilité de communier de nouveau avec la vie dans sa dimension Nature, après avoir communié à la vie dans sa dimension "festive".




En allant vers le Sud pour rejoindre Phoenix avant notre envol mardi prochain soir, nous avions décidé de faire un crochet pour, à nouveau, admirer le fleuve  Colorado dans son grand Canyon. Effectivement il y a le Grand Canyon connu, que nous avons visité il y a un mois et demi, mais 245 km vers l'Ouest en suivant le cours du fleuve, il y a toujours le Grand Canyon. Là dans cette portion plus à l'Ouest, sur le territoire des indiens Hualapai, un rêveur a réalisé son rêve fou, (en 2007) la création d'un "balcon" transparant avançant de 20 mètres sur les 1200 mètres du Grand Canyon. Il avait envie de faire ressentir cette sensation de l'aigle qui plane. Effectivement, me couchant sur le sol, j'ai eu cette sensation de voler! communion avec la nature.
Nous avons donc fait ce crochet de 140 km, (ce n'est rien pour les américains) pour au bout d'une piste   en terre de plus de 20km, avoir la sensation de voler.




Ainsi, dans cette même journée, avec la fréquentation des personnes dans le rituel des casinos/temples, des personnes vivant leur vie quotidienne engagées dans leur métiers, des indiens de cette tribu sur ce site du grand canyon, avec leurs traditions et leur volonté farouche de rester "branchés" à mère nature: encore une idée force, plutôt une de ces intuitions,  a germé. Elle était déjà en moi, dans certaines de mes pratiques, à moi  de la creuser et la vivre encore plus.
L'humain a certes besoin de travail, d'activités... et quelque part, il se livre aussi à des rituels qui donnent sens, illuminent ce travail.  Pour nous, occidentaux, ce sont des moments séparés, disjoints souvent, et dans des lieux différents,  je veux que dans ma vie ces moments soient unis comme pour ces indiens (je les idéalise peut-être) mais parcourir cette nature en permanence, sans objectif de propriété,  laisse des traces et donne une autre vision de la vie. Que les rituels qui existent (nous appelons cela prière ou méditation et je les pratique quotidiennement sinon je deviens "bête") ) soient des moments où en moi s'inscrit la Vie et où je m'inscris dans la Vie et qu'également, que chaque acte et action, chaque travail soit la possibilité de créer la Vie, de rendre à la Vie. Je décide, autre étape à franchir, surtout que maintenant je n'ai plus une activité au service de la productivité (souvent esclave) de le vivre avec obstination.

2 commentaires:

  1. Merci pour tout ce que tu nous écris. J'aime particulièrement ce dernier § qui éveille en moi un écho fort. Bises à tous les 2 !

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  2. laissons résonner les échos et les cris de la vie... et que cela déménage! j'ai encore 30 ans pour laisser éclore ma folie!

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